Imaginales 2015

Salut tous et toutes !

Comme vous le savez, on rentre des Imaginales. Si les Deep Ones n'ont pas joué, ils n'ont pas pour autant été absents des conversations. Avec les visiteurs d'abord ("C'était super !" "On a bien aimé" "Ah mais vous jouez pas cette année?"). Et puis avec l'organisation...

Tout a commencé par un mot de Cédric qui me dit sur le ton de la confidence: "Tu sais, il paraît que Bernard Visse n'a pas été trop enthousiasmé par ce qu'on a fait". Hmm... Intéressant. Moi, arborant fièrement mon t-shirt qui brille dans le noir, j'ai donc attendu le bon moment pour aller l'aborder. Et (montrant ledit t-shirt) je lui dis que j'aimerais bien parler de ça.

Vous n'avez pas pu jouer (me dit-il) d'abord et principalement par manque de salles. Et ensuite, pour des questions de sous et d'invitations (j'ai deviné qu'il y avait des raisonnements du genre "bon, on a dit que cette année on n'invitait pas Mélanie, on va pas changer d'avis, quand même!").

Je l'ai donc un petit peu provoqué sur "l'autre raison". "Laquelle?" "Eh ben il paraît que tu ne nous aimes pas..."

Il a bien entendu protesté qu'il nous adorait! Mais, mais, mais...

Mais quoi... ?

Eh bien (je cite à peu près fidèlement) vous voyez, votre truc, devant une vingtaine de personnes, des copains, des proches, votre famille, ça va. Mais ça manque de professionnalisme! Il y a trop de temps morts, ça manque de rythme, les moments de "j'ai perdu ma feuille" ça ne va pas... enfin, ça peut aller autour d'un feu de camp, mais dans une salle comme la Souris verte, ça n'irait pas du tout! D'ailleurs, Cédric, qui a fait de la scène avec ses groupes, il sait bien ce que c'est, et ce n'était sûrement pas comme ça! Moi, si vous voulez faire ça façon "feu de camp", je veux bien, mais si vous voulez passer par exemple à la Souris verte, il faudra vous améliorer.

(Bon, attendez un peu avant d'exploser...)

Je lui ai répondu avec toute la diplomatie dont je suis capable que nous nous étions effectivement pas mal améliorés depuis, que toute critique était bonne à prendre, et que faire un show plus serré, plus carré, était un conseil à méditer.

Et puis j'ai un peu creusé mes souvenirs, m'aidant de ceux de quelques-uns des spectateurs de cette soirée quand je les croisais. On était plus d'une vingtaine. Les proches étaient en minorité. Si ça avait été si foireux, le froid aurait suffi à faire fuir les gens. Personne n'a perdu sa feuille. Toutes les calamités ont été du fait de l'organisation et non de nous (à part le coup de la harpe qui n'était véritablement la faute de personne) ; et on les a contournées. Bref, la version Bernard Visse est curieuse.

D'autant plus qu'il n'y était pas.

Suite de l'histoire.

Le samedi, je croise Stéphane Wieser, le directeur des affaires culturelles de la ville (un type très sympa, barbu à grosses lunettes, qui vous avez sûrement déjà vu). C'est lui qui, depuis pas si longtemps que ça, est en charge de tous les aspects administratifs et de gestion du festival et qui donc, en pratique, le fait tourner une fois les grandes décisions prises par Stéphanie.

Stéphane est tout à fait ouvert à notre cause, et persuadé qu'on doit passer l'an prochain. "D'ailleurs", ajoute-t-il, "c'est bête, le Magic Mirrors était disponible hier soir, vous auriez pu y jouer."

Arghhhhh !!!

Donc, pour la salle, il me vante la fameuse Souris verte, cette nouvelle salle dédiée aux musiques actuelles, avec un bel aménagement, une acoustique formidable...
Je lui ai dit que nous, vraiment, ce qu'on aime, c'est le Magic Mirrors ; que des bonnes salles, il y en a ailleurs, mais ça, non ; que la magie du lieu est un cadre idéal pour ce qu'on fait et que, moyennant un brin de chauffage (si besoin), c'est super.

(Après discussion avec Ghislain et Lionel, allant dans le même sens, j'en ai rajouté une couche ultérieurement ; d'autant que la Souris verte est du côté de la gare, assez loin finalement, et en tous cas en-dehors de la zone du festival.)

Bon, ben voilà une bonne chose de faite !

Reste le petit problème du nerf de la guerre. Une des attributions de Stéphane est aussi de surveiller les comptes, et de ramener de l'ordre face à l'inflation un peu incontrôlée du nombre d'auteurs invités au fil du temps.

Alors, bon, parmi nous, il y a les invités permanents du festival (Lionel, Cédric). Il y a Mélanie, qui est souvent invitée. Il y a Thomas et moi, qui sommes là de toutes façons, et que ne demandons pas à être pris en charge pour tout notre séjour (mais un peu serait apprécié). Pour Nathalie, Ophélie et Ghislain, ça peut dépendre de votre actualité comme auteur à ce moment-là, mais ça peut aussi être une prise en charge partielle, correspondant à la journée du concert. Enfin, tout ça est à voir, mais les choses sont ouvertes.

Au final, si la discussion avec Bernard était de l'ordre du surréalisme, elle m'a quand même fait prendre conscience que tout n'est pas toujours aussi facile qu'il y paraît. Celle avec Stéphane a été nettement plus constructive, abordant les points concrets, même si toutes les réponses n'ont pas encore été apportées.

Christophe Thill a écrit:

Donc, pour la salle, il me vante la fameuse Souris verte, cette nouvelle salle dédiée aux musiques actuelles, avec un bel aménagement, une acoustique formidable...
Je lui ai dit que nous, vraiment, ce qu'on aime, c'est le Magic Mirrors ; que des bonnes salles, il y en a ailleurs, mais ça, non ; que la magie du lieu est un cadre idéal pour ce qu'on fait et que, moyennant un brin de chauffage (si besoin), c'est super.

(Après discussion avec Ghislain et Lionel, allant dans le même sens, j'en ai rajouté une couche ultérieurement ; d'autant que la Souris verte est du côté de la gare, assez loin finalement, et en tous cas en-dehors de la zone du festival.)

Merci pour ton retour. D'après ce que vous en dites, je pense effectivement que le Magic Mirror serait préférable, pourvu que les conditions soient bonnes cette fois-ci (ce qui est parfois beaucoup leur demander, m'enfin bref). D'autant que même si la version de Bernard Visse est exagérée et qu'on a progressé depuis, ça collerait au côté un peu roots qu'a encore le spectacle.

Sinon, pour info, mon nouveau bouquin va normalement (enfin) sortir en octobre, ce qui me permettrait d'avoir une actu qui pourrait justifier une invitation l'an prochaine s'ils sont partants pour nous programmer.

Quand j'ai dit à Bernard que toute critique était bonne à prendre et qu'on peut toujours améliorer le côté carré, ce n'était pas uniquement diplomatique. C'est vrai, bien sûr.

Mais ce qui m'a étonné est qu'il semblait opposer (implicitement) Ghislain (puisque l'ossature du show et les enchaînements, c'est lui) à l'aisance scénique de Cédric. Alors que Ghislain est à peu près aussi à l'aise sur scène que devant une planche de bois copieusement garnie de viande grillée (les présents au repas de dimanche soir comprendront l'étendue de cette analogie).

Peut-être était-ce une critique par rapport au soupçon d'esprit naheulbeukien qui passe là-dedans, c'est-à-dire la tendance à faire passer tout ce qui est un peu raboteux grâce à l'humour et à l'autodérision? (Ghislain, je ne sais pas ce que tu en penses) Mais pour lui, le Naheulband est plutôt une référence en matière de professionnalisme. L'humour ne serait-il pas un ingrédient à utiliser dans tous les cas? J'avoue que je m'y perds un peu.
(Mieux vaudrait peut-être ne pas trop essayer de creuser, j'en sais rien.)

En tous cas, super pour ton livre ; encore un argument de notre côté, en plus.

Sans vouloir être pessimiste sur mon proche avenir éditorial, le seul à pouvoir m'assurer une actu digne de ce nom à temps pour les prochaines Imaginales, c'est Thomas, via le manuscrit qu'il est censé regarder avant de le passer éventuellement à l'autre Thomas.
J'dis ça, j'dis rien.
*fufufu*

Pour le reste, je n'étais pas là au premier concert. On a clairement une marge de progression, mais on est loin d'être mauvais, quand même.

Je pense clore le sujet pour l'instant en envoyant un message à Bernard Visse. Voici ce que je compte lui dire. Ne vous étonnez pas du ton un peu "cire-pompes" et de l'humilité excessive; vous vous doutez bien que c'est fait exprès. En particulier je fais soigneusement semblant de ne pas savoir qu'il parle d'un truc qu'il n'a pas vu.

Si vous avez des précisions ou des corrections à apporter...

Citation :

Cher Bernard,

Je suppose qu'après les Imaginales, tu as encore beaucoup à faire, aussi je vais essayer de ne pas abuser de ton temps.

Je voulais juste ajouter un petit mot par rapport à la conversation que nous avons eue sur le sujet d'une éventuelle prestation des Deep Ones l'an prochain. Un dernier mot, du moins pour l'instant, car j'espère que le sujet reviendra lors de la préparation de la prochaine édition...

Après réflexion, et discussion avec différentes personnes (mes camarades, quelques spectateurs de l'an dernier...) il m'apparaît que j'ai quelques points à ajouter.

- Sur le contenu de notre spectacle

Le show des Deep Ones, tel que tu as pu le voir et l'entendre en 2013, a quand même pas mal évolué depuis. Comme je l'ai mentionné, nous l'avons refait depuis à différents endroits (Lyon, Paris, Bagneux). En fait, je pense que la démarche consistant à rendre les choses plus serrées et plus carrées a déjà été pratiquement menée à bien. Toute la structure est maintenant organisée à l'avance, les transitions scriptées, préparées par écrit, les temps morts éliminés.

- Sur la salle à utiliser

Tu m'as parlé de la Souris verte. D'après ce que j'ai pu entendre sur cette salle, en effet, il m'apparaît que tu as raison et qu'elle n'est pas ce qu'il y a de mieux adapté pour nous. Elle est très belle, paraît-il, mais sans doute trop grande. Nous avons déjà (par exemple à Lyon) pu disposer de salles de type auditorium, avec tous les avantages que cela comporte ; mais il y a aux Imaginales quelque chose qu'il n'y a nulle part ailleurs, et qui serait idéal pour nous : le Magic Mirrors. Son ambiance baroque et intime va parfaitement avec ce que nous faisons, et sa capacité est tout à fait à notre échelle (comme nous avons pu le constater l'an dernier).

En fait, quand Ghislain a imaginé le concept des Deep Ones et t'en a parlé (je crois que ça doit bien faire 3 ans maintenant), c'est bien le Magic Mirrors qu'il a toujours eu en tête. C'est vraiment là que nous souhaitons pouvoir être.

- Sur l'intérêt des Deep Ones pour les Imaginales

Si tu te souviens bien, l'an dernier, la communication autour de notre concert-lecture avait été extrêmement réduite. Il était certes mentionné dans le programme, mais très peu d'informations avaient été diffusées à l'avance. Nous nous étions efforcés de faire notre possible par le biais d'Internet, mais sans certitude quant au résultat. De plus, c'était le jeudi soir, donc à un moment où très peu de festivaliers non-spinaliens sont déjà sur place.

Malgré cela, nous avions quand même devant nous une bonne quarantaine de spectateurs, parmi lesquels nos proches (ma femme, etc.) étaient très minoritaires (4 ou 5 à tout casser). Et tu te souviens sans doute que malgré le froid qui fournissait une forte motivation pour partir, ils sont tous restés jusqu'à la fin!

Je pense donc qu'avec un peu de communication (surtout centrée sur les noms de nos auteurs-lecteurs, qui sont quand même des stars du genre, suivis par de vrais fans en nombre non négligeable) il serait possible d'attirer plus de spectateurs, et d'en faire un véritable événement.

Amicalement,
Christophe

Bon, en l'absence de remarques... j'envoie !
Je vous tiens au courant.

Désolée, pas répondu car pas grand-chose de constructif à ajouter. C'est fort diplomatiquement tourné. ^^

C'est parfait. ;-)

Ah, au fait, le message est parti, mais pas de signe qu'il ait été lu... ou reçu...

A mon avis, tu auras une réponse dans 6 mois. Il est très bien ce texte.

Je n'avais pas vu ce sujet, mais je vais donner mon avis:

Je pense qu'il ne faut pas trop se poser de questions. Bernard est moyennement motivé par le projet, on lui sert de bouche-trou. Quand d'autres festivals voient dans le projet une valorisation de l'écrit, eux ne s'intéressent qu'aux aspect pratique et mal. Pouvoir proposer un concert pour quelques dizaines d'euros et refuser de le faire, c'est presque de la bêtise.

Personnellement, je pense qu'il ne faut pas trop leur courir derrière. Je vais citer l'exemple du Naheulband. J'ai proposé le Naheulband aux Imaginales au début de notre carrière, je n'ai jamais eu de réponses. Je connaissais déjà Stephanie Nico ( à l'époque encore Stéphane ) et il a rejeté toutes demandes. Deux ans après, ils nous a vu aux Utopiales et il m'a supplié de venir dans son salon. Il lui a ensuite fallu plus de 2 ans pour organiser le premier concert parce qu'il s'y prenait trop tard ou ne savait pas comment faire.

Maintenant, je pense qu'on devrait se concentrer sur d'autres salons jusqu'à ce que notre renommé soit suffisante pour lui revenir par d'autre bouches que les nôtres.

Wait and see..

Je partage ton avis.

Christophe, ton message à Bernard était parfait.

Maintenant, je doute qu'il se révèle efficace.

Mais ce que je retiens de positif dans tout ça, c'est la bienveillance à notre égard de Stéphane Wieser. Car c'est lui l'avenir du festival, mine de rien (et il travaille sous les ordres de cette dame blonde dont j'oublie toujours le nom* et qui est celle qui prend les décisions financières, maintenant, Bernard étant directeur honoraire et plus ou moins encore impliqué via l'association des amis des Imaginales, mais bon). *(Google m'a renseignée, c'est Elisabeth Del Genini).

Il y a plein de choses qui fonctionnent à l'envers, aux Imaginales.

Par exemple, dans quasiment tous les autres festivals, les organisateurs qui décident des sujets des tables rondes invitent ensuite des intervenants pertinents sur le sujet. Aux Imaginales, on invite d'abord les auteurs et ensuite on essaie de les caser dans des tables rondes (globalement ; il y a bien sûr des tables rondes très ciblées pour lesquelles les invités pertinents sont présents). Plusieurs fois j'ai entendu des auteurs s'étonner d'avoir été programmés sur des sujets pour lesquels ils n'étaient pas pertinents. Plusieurs fois j'ai vu Stéphanie courir après des auteurs présents en leur demandant de venir compléter au dernier moment une table ronde.

Vraiment, ce qui me gêne avec les Imaginales, c'est qu'on ne ressent pas de véritable amour du livre, mais bien davantage un amour du people. L'exemple du Naheulband est frappant. C'est le succès acquis par ailleurs qui rend subitement incontournable aux Imaginales. Pas la valeur intrinsèque des artistes.

Alors je sais bien comment fonctionne la sélection des auteurs (et illustrateurs) invités par le festival. Il y a :
- les vedettes américaines (selon la formule consacrée, car d'autres nationalités sont également représentées dans cette catégorie)
- les people français qui passent dans les grands médias nationaux
- les auteurs pour lesquels leurs éditeurs paient (je te finance ton festival à hauteur de tant et en échange tu invites tel et tel auteur de mon catalogue) --> les éditeurs qui ont les moyens, bien sûr.
- les locaux de l'étape (qui ne coûtent rien en frais d'hébergement et qui mettent en valeur la créativité spécifiquement régionale)
- les "fidèles" (désignés par beaucoup comme "les membres du sérail")
- les autres (et dans cette catégorie il y a ceux qui ont eu la chance d'être lus et appréciés par Stéphanie et qu'elle désigne comme ses "coups de cœur".)

Voilà. Après, si t'es un auteur français qui n'est pas un people, qui n'a pas d'éditeur partenaire du festival, qui n'habite pas sur place et qui n'a pas été lu par Stéphanie, ben tu auras beau avoir écrit un super bouquin encore sous les feux de l'actualité, tu ne seras pas invité. Tu peux éventuellement venir à tes frais si ton petit éditeur a un stand, si bien que tu seras dans la liste des "autres auteurs", celle qui est sous la liste des auteurs puis des illustrateurs invités, et que la plupart des visiteurs du site ne voient jamais parce qu'il faut dérouler la page pour voir cette catégorie-là.

Question actualité, j'ai un roman qui sort en octobre 2014 et un autre en mars 2015. Sans compter mes parutions régulières dans la revue Mythologica via mon roman-feuilleton, mes présences dans l'antho Lancelot cette année, et probablement dans 2 autres anthos en 2015 si tout va bien.

Mais je sais déjà que ça a peu de chances de suffire.

En tout cas, je suis bien contente que d'autres que moi se soient ainsi confrontés au surréalisme typiquement spinalien. Peut-être que ce que je raconte des raisons hallucinantes expliquant mon éviction vont vous sembler un peu plus crédibles, maintenant :-p

De toute façon, j'ai mesuré depuis pas mal de temps l'hypocrisie qui règne dans notre merveilleux milieu littéraire (comme dans tous les milieux, d'ailleurs) si bien que je n'ai plus confiance qu'en un groupe très restreint de personnes.

Bon, sinon, en 2015, si Mythologica a un stand, il y a de bonnes chances que je vienne... parce qu'en plus il y aura Robin Hobb et j'ai quand même une chouette relation avec elle, ça va nous faire plaisir de nous revoir (puis j'ai un an pour réfléchir au cadeau que je vais lui apporter :-p ).

EDIT : ah, et sinon, j'ai appris que Lionel et Sylvie ne dirigeaient plus l'antho des Imaginales, que c'était Jean-Claude Dunyach qui prenait le relais. C'est bien ça ? Si oui, je prends les paris dès maintenant : il y aura une bonne proportion d'auteurs émanant de CoCyclics au sommaire, vous verrez :-p

Oui, c'est un peu bizarre, les Imaginales. Moi qui ne suis pas auteur, je n'ai pas la même vision que toi, forcément. Avant, tout me paraissait quelque peu "enchanté", et j'avoue que tous ces côtés-là (l'effervescence des retrouvailles et des soirées entre potes, les projets qui se montent, le contact avec les gens du coin, dont pour nous un bon noyau de lecteurs fidèles...) sont toujours présents pour moi. C'est tout simplement un endroit où pas mal de choses se jouent, se nouent et se dénouent (cette année ça a été le lieu de la discussion franche, honnête et pas vraiment agréable avec Lokomodo...). Plus bien sûr le côté ventes qui pour nous est indispensable.

Maintenant, à côté de tout ça, il y a un côté moins sympa et plus amer qui pour moi est de plus en plus sensible (même si ça ne va pas jusqu'à me dégoûter du festival). Et il faut bien avouer que pour une grande part, c'est de la responsabilité de Bernard Visse (qu'on aimerait souvent appeler Vices). La discussion avec lui au sujet des Deep Ones a un peu été le révélateur pour moi cette année. Il y a aussi cette impression tenace d'être considéré comme un "cochon de payant", ayant droit à un remerciement formel lors du pot final, mais pour ce qui est de la considération, ça ne va guère au-delà. L'idée que nous, ou un auteur qui serait présent sur notre stand, puissions être sollicités pour une table ronde semble aberrante. Comme tu dis, Nathalie, les choses sont prises à l'envers : on ne part pas des thèmes, mais des "têtes" présentes, en se demandant où on pourrait bien caser chacune. Ainsi Brice Tarvel maugréait qu'à chaque fois on le colle à une table ronde sur la BD, comme s'il n'avait jamais rien fait d'autre...

Au milieu de tout ça, il y a effectivement des gens comme Stéphane Wieser ; mais sa force (bonne volonté, ouverture, désir que tout se passe bien pour tout le monde) est en partie liée à sa faiblesse (il est là pour faire marcher les choses, du point de vue technico-administratif, et gravite plutôt en-dehors du "cercle" politique).

Je pense qu'on ne comprend pas les choses sans prise en compte de l'aspect politique de tout ça, qui, là aussi, est à la fois une force et une faiblesse. Les Imaginales sont un des gros événements de l'année à Epinal, la municipalité met les moyens pour que ça soit très visible et que ça fasse du bruit. En échange, l'organisation se trouve relativement contrainte de "faire du people", d'inviter des têtes connues pour attirer la foule. C'est aussi à ça qu'on doit le petit numéro de claquettes avec les Francs-Maçons.

Qui sait, on aura peut-être les frangins Bogdanoff un jour...

(Et, oui, tu as bien entendu, ce sera bien JC Dunyach qui fera la prochaine antho. J'ignorais son tropisme batracien...)

Enfin bon, pour résumer tout ça, ça me ferait hyper-plaisir de pouvoir refaire un Magic Mirrors, car c'est un lieu unique. Mais si ça ne peut pas se faire, personne n'en mourra.

Yep, je confirme que Sylvie et moi avons passé la main. Pas par lassitude, mais parce que l'idée a toujours été de faire tourner les directions, et que Stéphanie en a fait trois, il nous semblait bien d'en faire trois aussi, mais pas plus: pas envie qu'on nous dise "ça, c'était l'antho de trop". Et oui, c'est Jean-Claude qui prend la suite.

Pour le festival de façon générale, je pense qu'il est bon de rappeler qu'on existe, mais pas de se ronger les sangs avec. Il y a bien assez d'autres événements qui sont emballés à l'idée de nous faire venir; concentrons-nous sur ceux-là, et si Epinal a envie de nous avoir, eh bien ce sera cool aussi. :-)

Bien parlé :-)

Petit mot de courtoisie et de félicitations envoyé hier à Stéphane Wieser pour sa promotion à la direction du festival.

Sa réponse d'aujourd'hui :

Citation :

Bonjour Christophe et merci pour ton message sympathique. Ce n'est pas une fin en soi, ni un objectif bien entendu, mais je suis très heureux de pouvoir m'investir un peu plus à vos côtés pour accompagner ce bel événement. Nous en reparlerons bientôt.

A suivre...

Tin tin tiiiiiinnnn...

Bon, désolé, mais avec ton post, Oph, je ne résiste pas :-p

C'est débile...j'approuve !

Ca commence à parler d'Imaginales, la liste des invités est publiée, tout ça.

Alors j'ai renvoyé un mot à Stéphane Wieser pour reparler de notre éventuelle prestation.

Je vous tiens bien entendu au courant.

Bonne idée. Cette année je suis invitée et a priori Lionel aussi, du coup ça leur ferait déjà des frais en moins si jamais ça peut aider à les convaincre.

Yep, suis invité aussi.

Et il n'était pas question d'un concert du Naheulband, qui justifierait l'invitation de Ghislain?
Thomas et moi, on n'est "que" exposants, on paye notre hébergement, on n'embête personne...
Ophélie et Nathalie n'auront pas une actualité parution à ce moment-là?

Normalement, il doit y avoir un concert du Naheulband mais aucune nouvelles pour le moment...